A part ça, ne te focalise pas trop sur les chiffres précis : selon les outils de mesure, l’imprécision est certainement énorme.
Celui qui roule à 53 km/h à son compteur va peut-être moins vite que toi à 49
Les compteurs à aimant ne sont pas tous bien étalonnés par leur propriétaire.
C’est sûr que le chiffre dans l’absolu n’a guère de signification (mon compteur m’a déjà indiqué à quelques reprises des pointes à 60 ou 70km/h, j’ai une confiance modérée dans l’outil). Je me demande juste si ceux qui ont soi-disant atteint et dépassé cette vitesse étaient vraiment plus rapide, et s’ils avaient la sensation d’être stable (le mieux c’est que je leur demande ). D’ailleurs Ekhi vient de faire une pointe à 50km/h en montagne ce matin. J’ai hâte de voir à quel point il va être en forme la semaine prochaine !
En tout cas, je crois que j’ai fini de me poser des questions sur le choix des manivelles, 150mm c’est bien assez court sur un 36S. Sur des efforts intenses, je suis plus limité par ma capacité à pousser fort sur les pédales tout en gardant l’équilibre qu’à tirer la langue en hyperventilant. Le jour où j’arriverais à pousser vraiment plus fort les pédales, je me reposerais la question.
Impressionnant tout ça. Je confirme que passer la vitesse à fréquence de pédalage élevée est un grand kif mais un geste difficile ; il faut anticiper le passage en se penchant en avant et si on rate le passage on se retrouve comme un con en déséquilibre !
je crois que j’ai fini de me poser des questions sur le choix des manivelles, 150mm c’est bien assez court sur un 36S
Tu crois mais tu te demandes quand même vu la tournure de ta phrase.
Ça me fait penser à un gars à qui je disais de passer de 29S/125 à 36S/150 mais qui me disait non le 29 est bien plus maniable, léger, confortable et je suis aussi rapide en 29. C’est seulement quand il a fini par passer au 36 qu’il est devenu champion du monde de marathon
À mon avis ton expérience montre juste que tu es très à l’aise en 150 mais rien ne dit que passer en 140 ne permettrait pas de gagner du temps (notamment sur parcours plat).
Beaucoup de gens font aussi le même type de raisonnement : je ne passe pas au Schlumpf car je ne serais pas à l’aise et pas plus rapide qu’en 36 avec des petites manivelles ; j’ai envie de leur dire (je leur dis d’ailleurs) bosse un peu et rapido tu seras carrément plus rapide, même si au début cela amène un certain inconfort.
Je ne dis pas que tu serais plus rapide en 140 mais je crois que cela vaudrait le coup d’essayer, quand tu auras fini d’explorer les possibles des 150.
Si tu pousses ton raisonnement « j’ai plus de contrôle en 150, je monte mieux les bosses et de toutes façons je ne suis pas limité par la fréquence » alors pourquoi ne pas passer en 160 ?
150 paraît être la longueur la plus adaptée mais cela serait quand même un sacré coup de bol que l’on soit tombé dessus du premier coup par hasard !
En fait, pour ce qui est de la longueur des manivelles, mes arguments sont un mélange de science, de sensations et surtout elles sont limitées par le matériel disponible actuellement :
biomécanique : je ne sais pas qui est le con qui a décidé que la longueur 170mm deviendrait un standard pour le vélo, puis plus récemment on a vu apparaitre des longueurs exotiques, plus court pour les petites pattes et plus longues pour les grands allant de 160mm à 185mm par pas de 2,5 à 5mm. A 150mm on est déjà sous la limite basse, en “raccourcissant” on augmente la cadence en même temps que le risque de tendinite.
physiologique : là c’est plus de l’ordre des sensations, sur mes entrainements j’essaye de distinguer si je suis limité par ma puissance musculaire ou par mes capacités cardio-respiratoire. C’est à dire, par exemple en 29S/125mm, une fois que j’ai acquis une technique suffisante, j’ai senti que quand j’étais à fond, j’avais du mal à aller plus vite à cause de mes capacités cardio-respiratoires (je sentais l’asphyxie arriver, j’hyperventilais, incapable de fournir assez d’oxygène à mes jambes qui tournoyaient à haute vitesse) cependant, je ne ressentais pas des jambes vidées, c’est la vitesse de mouvement des jambes plus que la force appliquée sur les pédales qui me fatiguait. En 36S/150mm c’est un état que j’atteins rarement, je suis bien moins essoufflé mais je force davantage sur les jambes.
Cela dit, je vois mon dernier entrainement de 10k sur un terrain principalement plat en moins de 19min (ça commence à bien mouliner), j’étais à bout de souffle à l’arrivée et j’avais également bien puisé dans les cuisses (surtout sur un faux-plat de 2,5km à 1% à 31km/h). Est-ce que le gain de temps dans le faux-plat descendant lié à des manivelles de 140mm aurait été supérieur à celui perdu dans le faux-plat montant ? Je pense que si gain il y a, il est marginal. Les manivelles de 150mm me semble plus polyvalentes dans la mesure où je peux rouler enclenché plus longtemps quand ça monte, et dans les descentes je commence tout juste à lâcher les chevaux (faire des longues descentes sans freiner) et ça me parait moins fatiguant de mouliner comme un dingue en descente que de forcer sur le plat ou en légère montée.
Au final, je pense que ça dépend de la morphololgie et des prédispositions de chacun. Martin n’a pas d’intérêt à rouler avec des manivelles plus courtes dans la mesure où il court un marathon en moins de 3h (il a la technique pour tourner les jambes à fond et c’est pas ça qu’il va le limiter dans l’effort). Pour ma part, je suis moins affuté, un peu de course à pied de façon plus régulière ne me ferait pas de mal pour le cardio, mais c’est aussi et surtout avec l’entrainement à monocycle que je peux m’améliorer sur tous les plans. Je pense à la montée du diapason à Beaulieu, je n’ai pas toujours eu les jambes pour la passer en étant enclenché 15 tours de suite, c’est l’amélioration technique et physique qui me l’a permis.
Aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir le choix entre rester en 150mm pour augmenter mon cardio en finissant des parcours à l’asphyxie ou passer en 140mm pour gagner des secondes sur le plat en prenant plus de risque et devoir ralentir voire désenclencher dans les faux-plats/montées de mes parcours habituels. Jusqu’à présent, j’ai trouvé que je m’étais plutôt bien coacher, je vais continuer un peu